La montée vertigineuse de la délinquance juvénile au Gabon inquiète plus d’un. On en veut pour preuve les derniers événements qui ont laissé montré un jeune lycéen d’Omboué se torcher à l’aide d’un tee-shirt à l’effigie du président de la République. Plus récemment les nombreuses violences en milieu scolaire dont l’affront spectaculaire entre les élèves du Lycée technique d’Owendo et ceux du lycée d’Awoungou. Des faits qui en disent long sur cette situation hautement décriée. L’association féministe YIESSE qui avait déjà tiré la sonnette d’alarme il y a quelques mois à ce sujet compte attraper le taureau par les cornes pour espérer contribuer à l’éradication de ce phénomène inquiétant. C’est pourquoi, lors de son assemblée Générale tenue ce week-end à Port-Gentil, l’association Yiesse en a fait le point crucial de cette rencontre.
Cocolylyss Madoungou epouse Mbourou, qui n’est autre que la présidente fondatrice de Yiesse a, en ligne de mire sensibilisé les femmes sur la nécessité pour ces dernières de jouer pleinement leur rôle parental, donc d’encadrer et d’éduquer leur progéniture.
Pour la présidente de Yiesse, l’avenir d’un pays dépend en partie de l’image que renvoie sa jeunesse. «La place de l’enfant dans la cellule familiale peut jouer un rôle déterminant dans la construction du pays. Les agissements de nos enfants nous rendent automatiquement responsables de leurs dérapages. Reprenons la main sur leur éducation parce que la délinquance juvénile aujourd’hui est en partie dûe à la démission parentale», a-t-elle indiqué.
Prenant comme exemple le cas du jeune d’Omboué qui s’est tout dernièrement livré à un spectacle répréhensible, Cocolylyss a encore fait preuve de pédagogie. «Lorsqu’un jeune collégien décide délibérément de souiller l’image du président de la République sur la toile, c’est l’image de tout le pays qui est touchée. Le monde qui braque son regard sur nous ne peut que s’interroger sur l’éducation de nos enfants. C’est inadmissible. Il nous revient à nous en tant que femmes, mères d’en tirer les conséquences et d’agir. C’est le moment!».
Préoccupée par la montée sans équivoque de ce fléau, Cocolylyss Madoungou Mbourou compte intensifier la sensibilisation au cours des prochaines sorties liées à la campagne d’octobre rose que sa structure associative prévoit d’organiser à Port-Gentil.