Par Armand Moukambou
Dans le département de l’Ogoulou, notamment à Etéké, Ovala et Massima, l’exploitation aurifère menée par des sociétés extractives sème le chaos. Les forêts, autrefois luxuriantes et vitales pour l’équilibre écologique, sont détruites sans retenue.
Les conséquences sont immédiates et dramatiques : les rivières, autrefois sources de vie pour les populations locales, sont irrémédiablement polluées. L’eau, jadis potable, est aujourd’hui impropre à la consommation, mettant en péril la santé des habitants et leur accès à une ressource essentielle.
Alors que le monde entier lutte contre le réchauffement climatique, ces destructions aggravent la crise environnementale. La déforestation massive contribue à l’augmentation des températures et à la disparition de la biodiversité, sans que les autorités ne semblent réagir.
L’appauvrissement des populations rurales : un drame humain
Les habitants de ces régions vivent de l’exploitation aurifère à petite échelle, une activité qui leur permet de subvenir à leurs besoins sans ravager leur environnement. Aujourd’hui, ces populations sont dépossédées de leurs terres et de leurs moyens de subsistance, tandis que des sociétés extractives s’accaparent les richesses sans redistribuer les bénéfices. Les populations, les villages victimes de cette situation ne bénéficient absolument de rien. Pas de cahier de charge, pas de RSE(Responsabilité Sociétale des Entreprises).
Face à cette injustice, les habitants du village Yéno ont décidé de résister. Conscients du désastre écologique et social qui frappe leurs voisins et qui les touches au regard de l’état de pollution de la rivière qui traverse le village, ils refusent catégoriquement toute implantation de société sans permis minier et tout exploitation à petite échelle. Leur combat est celui de la survie, de la préservation de leur patrimoine naturel et de leur droit à un avenir digne.
Un appel à l’action : il est temps d’agir
Cette situation dure depuis trop longtemps. Il est inacceptable que ces sociétés puissent continuer à exploiter les ressources sans aucun respect pour l’environnement et les populations locales.
Les autorités doivent prendre leurs responsabilités et mettre un terme à ces pratiques destructrices. La préservation des forêts, la protection des rivières et le respect des droits des populations rurales doivent être une priorité absolue.
Les habitants de l’Ogoulou ne demandent qu’une chose : vivre dignement, sur leurs terres, sans être les victimes silencieuses d’une exploitation aveugle et prédatrice.
Il est temps que leur voix soit entendue.