C’est avec étonnement et un léger brin d’humour que les populations gabonaises ont suivi le vendredi 20 juin 2025, la diffusion d’un reportage tendancieux au titre évocateur « QUAND L’ADJOINT DESERTE, LE DG AGIT ». Cet élément relayé sur la toile est tout sauf objectif. Son contenu, concocté, à la demande des commanditaires, n’a cherché qu’une chose : salir l’image du directeur général adjoint de l’AGASA, Oscar Sibibi Mapangou. Un tissu de mensonges qui ne peut tromper personne d’autant que le DGA est réputé pour sa rigueur au travail et sa détermination à œuvrer pour le bien être des populations.
Pour s’en rendre compte, une visite surprise au sein de l’AGASA nous a permis de constater la présence effective du Directeur Général Adjoint dans son bureau la semaine écoulée.
S’agissant de la note d’intérim signée du Directeur Général, des justifications toutes aussi rocambolesques qu’absurdes sont avancées quant à la désignation d’un Chef de Service comme intérimaire du DG en lieu et place du DGA. Là aussi, le mensonge a pris l’ascenseur. Mais pour les observateurs aguerris, de nombreuses interrogations taraudent les esprits. Le Directeur Général, Jean Delors Biyogué, connait où se trouve le bureau de son Adjoint et a dans le répertoire de son téléphone, les contacts téléphoniques de celui-ci. Sauf que le DG n’a daigné appelé son adjoint pour échanger sur les dossiers urgents.
En décidant de donner l’intérim à un chef de service, le DGA n’a fait qu’étaler au grand jour sa méconnaissance des règles administratives. Sinon comment comprendre que l’intérim soit assurée par un chef de service alors que l’AGASA compte 6 directeurs. En snobant le DGA, l’Intérim aurait pu être assurée par le Directeur le plus ancien, en l’occurrence la Directrice Administrative et Financière (DAF) en poste depuis près de dix (10). À défaut de cette dernière, d’autre directeurs auraient pu assurer l’intérim. À l’exemple du Directeur des Ressources Humaines. Il apparait clair qu’en plus de son incompétence administrative, ce Directeur Général aurait un égo surdimensionné. Rien ne justifie le recours à un Chef de Service dans le cas d’espèces.
Au cours des différents Comité de Direction (Codir) le Directeur Général Adjoint avait mis en évidence des dysfonctionnements criards en matière d’inspection et de recouvrement des recettes. Des ajustements organisationnels et structurels ont été ainsi adoptés pour limiter, voire empêcher les risques de corruption des agents. Mais après adoption en Codir, le Directeur Général ne s’est pas empêché d’organiser quelques jours plus tard une rencontre en privé. Une rencontre au cours de laquelle les inspecteurs avaient pris part. Au cours de cette rencontre, le DG aurait mis à l’écart toutes les décisions proposées par son Adjoint et adoptées en Codir.
Le reportage fait état de la « politique de la chaise vide » par le DGA. Une analyse objective et une simple réflexion montrent à suffisance que celui qui est en voyage chaque deux (2) semaines est le Directeur Général et non son Adjoint. L’AGASA aurait-elle des bureaux en France ou dans d’autres pays à l’insu du grand public ?
En s’appuyant sur des faits vérifiables auprès du Service Financier et de l’Agence Comptable de l’AGASA, il apparait évident que le DG actuel aurait siphonné en quatre (4) mois le budget annuel dévolu aux frais de mission à l’étranger. Une prouesse jamais réalisée au sein de cette agence. «Il ne se passe pas un mois sans que l’on enregistre des décisions relatives à des régies d’avance de dix à quinze millions de Francs CFA au profit du DG actuel. Des voyages à titre privé seraient supportés par l’AGASA», a indiqué une source proche de cette administration. Depuis plusieurs mois, des plaintes et accusations de corruption et de concussion de plusieurs agents, Chefs de Brigades, Chefs de Services et Directeurs sont fréquentes au sein de l’AGASA. Ces nombreuses plaintes seraient justifiée par la passivité qui y régnerait. Certains Chefs de brigade, inspecteur, contrôleur, ont pris pour habitude de faire dans le trafic d’influence et l’abus d’autorité. « comment comprendre qu’un chef de poste, fût-il inspecteur, soit capable de faire recours à ses parents agents des forces de l’ordre et de défense et de sécurité pour arrêter un opérateur économique et le placer en garde à vue sans l’aval de la hiérarchie et pour des motifs fallacieux ? Est-il normal que des présidents de syndicats de commerçants dénoncent ouvertement plusieurs agents d’extorsion de fonds en permanence et qu’aucune sanction ne soit prise à l’endroit de ces derniers ?», s’est interrogé un agent de cette agence.
Une analyse transversale de la situation n’est pas loin de montrer que les enjeux sont ailleurs et que le DGA gênerait par son approche pragmatique et rigoureuse, visant à mettre un terme aux mauvaises pratiques qui ont cours au sein de cette agence depuis un certain temps. Le DG actuel méconnaîtrait-il ces faits ? Wait and see !