Dans d’autres cieux, le bon management c’est également savoir coordonner et appliquer les décisions, dans le respect des règles et des procédures établies. Au Gabon, la cacophonie semble avoir été érigée en norme dans plusieurs administrations. À l’exemple de l’agence gabonaise de sécurité alimentaire AGASA. Là-bas, il ne se passe plus une semaine sans que le Directeur général de cet établissement public, Jean Delors Biyogué Bi Ntoungou ne pose un acte aux antipodes des normes et règles administratives. Pour s’en convaincre, en plus de la note d’intérim ayant défrayé la chronique sur les réseaux sociaux il y a une semaine, le mardi 24 juin 2025, c’est un avis de réunion qui alimente désormais les conversations à l’AGASA. Jean Délors Biyogué Bi Ntoungou convoque une réunion du Comité de Direction (Codir) pour ce mercredi 25 juin 2025. Si l’acte est louable et cadre avec ses prérogatives, il n’en demeure pas point entaché de vice de forme et d’irrégularité, avec un sentiment d’humiliation à peine cachée à l’endroit du Directeur Général Adjoint, Oscar Sibibi Mapangou.
La lecture des participants invités à prendre part à cette rencontre dénote un profond mépris envers le Directeur Général Adjoint. L’analyse de cette note précise que cette rencontre se fera sous la présidence du Directeur Général. Ce qui est tout à fait normal. Toutefois, dans l’ordre protocolaire des participants, on note la prééminence du Directeur Général par intérim sur le Directeur Général Adjoint, suivi des autres composantes du Codir.
Une question se pose : si le Directeur Général est présent et qu’il dirige la réunion, qui est le Directeur Général par intérim ? Que vient-il faire dans une réunion où il n’y a plus d’intérimaire ? Un Chef de Service est-il maintenant membre du Codir ? À en croire une source proche de cette administration, l’organigramme de l’AGASA, ne fait mention nulle part d’un Directeur Général par intérim au-dessus du Directeur Général Adjoint lorsque celui-ci est présent.
A y regarder de près, il s’agit d’un énième acte d’humiliation du Directeur Général envers son Adjoint. Quelle norme administrative, quelle exigence normative ISO, quel texte législatif ou réglementaire encadre cette disposition ?
Il apparait évident que Jean Delors Biyogué Bi Ntoungou n’a aucune compétence en matière de gestion administrative. A ce niveau de responsabilité, il est primordial et important d’avoir fait ses classes dans l’administration : ce qui ne semble pas être son cas. Il semble faire preuve d’une parfaite méconnaissance des exigences administratives en la matière. La veste semble trop grosse à porter pour lui.
En s’appuyant sur des avis de réunion de ce genre, il serait incongru de reprocher au Directeur Général Adjoint, Oscar Sibibi Mapangou de ne pas avoir pris part à une telle rencontre qui viserait apparemment, à non seulement le rabaisser dans ses prérogatives, mais surtout à l’humilier. Une énième bavure, une énième faute administrative qui devrait interpeller et pousser le ministre de tutelle à prendre en toute responsabilité les mesures qui s’imposent afin d’éviter à l’AGASA ce manque de professionnalisme.