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Litige foncier Proche de Ntoum: Un  »expatrié » prend en otage un corps de garde et défie le le ministère de l’habitat

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Jour après jour, nombreux sont les gabonais qui poussent des cris de détresse à la suite d’une injustice tournant autour d’un litige foncier. C’est le cas au village Tchad, dans le premier arrondissement de Ntoum, où une famille, celle de feu Édouard Keba, autochtone et fondateur du village Tchad, est menacée d’expropriation, par un certain Safou, un présenté comme un expatrié, qui, bénéficiant de la protection de son épouse, Medza Ollomo Épse Safiou, seraient tous les deux engagés sur une procédure visant à s’approprier une parcelle qui ne leur appartiendrait pas. Dans leurs agissements, ils auraient même pris en otage un corps de garde construit sur le site querellé, s’en prenant ainsi à cet élément, symbole important de la culture et de la tradition Gabonaise.

Tout commence courant 2021, lorsque le couple Safiou acquiert une portion de terrain sur le domaine de feu Édouard Keba, ce par l’entreprise de la défunte belle sœur du propriétaire des lieux (Edouard Keba). Informé de la situation, les membres de la famille du patriarche vont s’y opposer car ne se reconnaissant pas dans cette transaction qu’ils estiment frauduleuse. Pour matérialiser leur refus catégorique, la famille de feu Édouard Keba va faire opposition auprès du cadastre de Ntoum. Le jugement délibéré en faveur de dame Medza Ollomo Épse Safiou n’aurait pas été notifié à la partie adverse.

Atteintes aux éléments de la culture et de la tradition Gabonaise 

Devant le silence de l’administration du cadastre, le mois dernier, la famille a entrepris des travaux pour la mise en place d’une coopérative agricole. Peu après, le couple Safiou et plusieurs autres ont débarqué sur le site, intimant l’ordre aux membres de la famille Keba d’arrêter les travaux, poursuivant que la parcelle leur appartient. Il ne vont pas s’arrêter là, ils vont revenir sur le site et détruire les travaux déjà initiés allant même jusqu’à confisquer le corps de garde construit sur le site, lequel appartient à la communauté autochtone (Pygmée).

Le verdict du cadastre de Ntoum 

 Truffé d’incohérences, le procès verbal portant règlement du litige n°007/23/MHU/SG/DPUCTTH/SLC donne raison à dame Medza Ollomo Épse Safiou, sur le simple fait qu’elle a introduit un dossier de régularisation foncière au cadastre. Invitant par conséquent la famille de feu Édouard Keba à se contenter du reste de la parcelle sous prétexte que ces derniers n’auraient aucun document laissé par le patriarche Keba, leur donnant la qualité d’agir en tant que propriétaires du domaine. Des incongruités, qui sont, si on s’en tient à ce verdict, la manifestation de la mauvaise volonté des agents du cadastres qui auraient fait preuve de légèreté dans le traitement de ce dossier. Sinon, comment comprendre qu’ils viennent à méconnaître les membres de la famille de feu Édouard Keba la qualité de propriétaires du domaine familial et donner raison au couple Safiou qui a acquis la parcelle par l’entremise d’un non ayant droit qui ne fut autre personne que la défunte belle sœur du patriarche Keba, laquelle n’a présenté aucun papier à ses clients, pouvant également lui conferer la qualité de personne légitime ? Deux poids deux mesures, qui laissent planer des doutes sur le caractère impartial de ce jugement. D’où l’opposition de la famille. C’est un patrimoine familial, nous n’acceptons pas cette spoliation. Nous allons nous y opposer jusqu’à la dernière goutte d’énergie», a indiqué un membre de la famille.

Un énième litige foncier qui risquerait d’être source de graves conséquences si rien n’était fait pour trouver des solutions définitives.

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