Les Gabonais veulent savoir. Bientôt un mois après le cambriolage survenu dans le bureau du Vice-président du gouvernement Alexandre Barro Chambrier, aucune avancée publique notable n’a été communiquée.
Le fait, qui peut prêter à sourire tant il paraît invraisemblable, soulève pourtant des questions sérieuses sur la vulnérabilité des institutions de la République.
Rappel des faits.
Dans la nuit du mercredi 25 au jeudi 26 juin 2025, le bureau du Vice-président, figure centrale du pouvoir gabonais, a été cambriolé dans un immeuble pourtant placé sous haute surveillance, avec caméras de sécurité et une vingtaine d’agents mixtes (police, gendarmerie, armée) postés sur le site. Selon plusieurs sources internes concordantes, un iMac Apple aurait été emporté, celui du maître des lieux. Aucun argent liquide ne manquait, car il n’y en avait pas, comme des démentis officieux l’avaient précisé dès le lendemain.
Depuis, silence radio.
Les Gabonais attendent des réponses : qui a pu pénétrer dans un tel site sécurisé ? Comment une effraction a-t-elle pu être menée sans qu’aucune alerte ne soit déclenchée ? Où en est l’enquête promise pour faire toute la lumière sur cette affaire?
Les autorités judiciaires n’ont, pour le moment, communiqué aucune information officielle sur l’avancée de l’enquête ni sur l’exploitation des images des caméras de surveillance, pourtant considérées comme un élément clé dans ce dossier. La hiérarchie policière, contactée de manière informelle par plusieurs médias, se contente de déclarer que “l’enquête suit son cours”.
Mais pour de nombreux Gabonais, ce cambriolage vient s’ajouter à la longue liste des enquêtes non résolues dans le pays, renforçant le sentiment de flou et d’impunité. Au-delà du vol, c’est la question de la sécurité des institutions républicaines qui est posée. Si un bureau aussi stratégique peut être ainsi contourné, qu’en est-il de la sécurité des autres administrations?
En attendant, l’iMac reste peut-être introuvable, et le silence lui continue d’alimenter les spéculations dans l’opinion publique.