Le climat social qui prévaut au sein de la société Segas rails, groupement d’entreprises du BTP ferroviaire exerçant dans l’entretien du chemin de fer n’est pas de nature à garantir le bonheur du personnel de cette entreprise. Un climat délétère né d’un point de discorde dû semble-t-il au mauvais traitement dont seraient victimes les employés. Au nombre des griefs, le personnel indique qu’ils sont payés en monnaie de singe et rémunérés le plus souvent après plusieurs jours voir des semaines, ce, au gré des humeurs des responsables de ladite entreprise. De quoi à susciter l’indignation des agents qui menacent de monter au créneau si une solution définitive n’était pas trouvée.
Depuis plusieurs années, le torchon brûle entre la direction générale de Segas Rail et son personnel. Pourtant portés à l’attention de la hiérarchie, les revendications des employés ne semblent pas avoir été résolues, au point de laisser régner ce climat social devenu quasiment tendu entre les deux parties. Pour les employés, plus rien ne va. Ils disent vivre l’enfer à Segas rails au regard des conditions précaires que les responsables leur feraient subir.
« A Segas rails nous sommes traités comme des sous-hommes. Nous avons des problèmes de contrats, des heures supplémentaires qui ne sont pas prises en compte. Nous ne bénéficions pas des visites médicales. À chaque revendications, notre client SETRAG nous brandi la menace de nous licencier », explique un agent de Segas Rails. Mais ce n’est pas tout, dans ce chapelet de revendications, il y aurait également plusieurs agents qui ne se seraient pas encore fait immatriculés à la caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) et à la caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (CNAMGS). Ces maux qui minent cette entreprise qui s’érige en principale sous-traitance de SETRAG sont pourtant connus de la tutelle, mais n’ont jusqu’à ce jour trouvé aucune solution. De quoi s’interroger sur l’origine du blocage.
Le Directeur général de SETRAG, Christian Magni, qui serait selon plusieurs indiscrétions, l’un des principaux actionnaires de Segas Rails, serait également pointé du doigt pour n’avoir pas le plus souvent rempli correctement sa part du contrat. «Lorsque nous ne sommes pas payés, nos responsables nous disent que le blocage vient de la SETRAG qui selon eux, fait des chèques sans provision. Si ce n’est pas le cas, ils jettent l’anathème sur le CTRI en faisant croire que depuis qu’ils sont au pouvoir, les choses ne marchent plus», a indiqué la même source.
Avec l’arrivée d’Ulrich Manfoumbi Manfoumbi à la tête du ministère des Transports, da la Marine Marchande et de la logistique, les agents de Segas Rails retiennent leur souffle. Un premier dossier pour le ministre d’État, Ulrich Manfoumbi Manfoumbi, ce maçon qui sera jugé au pied du mur.